Fistules artério-veineuses durales intracrâniennes

, par  Appoline KAZEMI, Klaus Luc MOURIER , popularité : 3%

- La radiochirurgie :ou radiothérapie stéréotaxique non fractionnée a l’avantage d’être peu invasive, mais outre sa relativement faible disponibilité actuelle, elle a l’inconvénient d’un délai d’action de long, ce qui n’est pas adapté à de nombreuses situations cliniques. Il s’agit du seul type de radiothérapie validé dans le traitement des FAVD. Une étude de Soderman (61) rapporte un taux de guérison par gamma knife de 68% avec deux ans de recul avec une dose de 22 Gy, et seulement 6% de complications. Ces résultats sont retrouvés ultérieurement par Pan et al. (48, 49)

- Les traitements endovasculaires sont réalisés sous anesthésie générale, et nécessitent parfois une anticoagulation efficace par héparine en fin de procédure en cas de baisse importante du débit sanguin dans un secteur veineux.
La voie artérielle est la plus souvent utilisée, en naviguant dans des branches de la carotide externe (54) : les microcathéters permettent un accès très proximal par rapport à la FAVD, souvent même intra-fistuleux, et seuls les passages trans-osseux représentent un obstacle réel au cathétérisme. La voie veineuse ne s’adresse qu’aux FAVD de type I et II de Borden et permet d’ occlure par cathétérisme veineux rétrograde, le sinus dans lequel se draine la FAVD ; ceci n’est envisageable que si le sinus ne draine pas le parenchyme cérébral (sauf à contre-courant, par reflux) ; enfin, en cas de thrombophlébite partielle associée, il est possible de traverser par un sinus thrombosé pour accéder à la FAVD (par exemple traverser un sinus pétreux inférieur thrombosé ou une veine faciale pour accéder à une FAVD du sinus caverneux) (2,65, 58, 64,5,34,9,72).
- L’abstention : représente parfois une attitude raisonnable, parfois la seule ; soit en cas de FAVD non ou peu symptomatique, soit en cas de FAVD complexe (types II de Merland et Cognard) à risque thérapeutique élevé et à probabilité de guérison faible (1,57,62).