Traitement chirurgical du tremblement

, par  David Maltête, Romain Lefaucheur, Stéphane Derrey , popularité : 3%

Les traitements médicamenteux de fond de seconde intention

Lorsque les patients répondent peu ou pas aux traitements de première intention, d’autres molécules peuvent être proposées. Citons parmi ces molécules les antiépileptiques comme le topiramate, la prégabaline, la gabapentine ou les anxiolytiques comme l’alprazolam ou le clonazepam.

Dans deux études en double aveugle(18, 68) le topiramate a montré sa supériorité par rapport au placébo. Cependant dans ces 2 études, 30% des patients ont arrêtés le traitement en raison des effets secondaires. La gabapentine, un autre agent anticonvulsivant, a montré une efficacité supérieure au placebo(67) et même comparable au propanolol à la posologie de 1200 mg/j(24). Néanmoins les résultats de cette étude sont à mettre en balance avec les résultats d’une autre étude(71) qui n’a pas retrouvé de différence entre la gabapentine et le placebo. La prégabaline a aussi montré son efficacité par rapport au placébo avec une réduction signification du tremblement aux membres supérieurs mais l’amélioration sur les activités de la vie quotidienne et le test de la spirale n’était pas supérieure à celle du placebo(93). En ce qui concerne les benzodiazépines, l’alprazolam, à la posologie de 0,75 mg/j, a montré une efficacité supérieure au placébo(33) et comparable à la primidone(26) au prix cependant d’une sédation fréquemment rapportée.

Au stade de tremblement sévère, résistant aux traitements médicamenteux et invalidant pour les actes de la vie quotidienne, il devient raisonnable de proposer aux patients des techniques chirurgicales qui apportent le plus souvent une réduction extrêmement significative du tremblement avec une remarquable amélioration de la qualité de vie. Si la stimulation cérébrale profonde représente actuellement la technique chirurgicale la plus utilisée pour le traitement du TE sévère, nous évoquerons aussi l’expérience des thalamotomies et celle de la radiochirurgie en conditions stéréotaxique.