Fistules artério-veineuses durales intracrâniennes

, par  Appoline KAZEMI, Klaus Luc MOURIER , popularité : 3%

Principes physiopathologiques du processus pathologique

*1/ Angioarchitecture des FAVD

Il s’agit d’un shunt de type artériolo-veineux : un réseau afférent plus ou moins complexe d’artérioles drainé dans une grosse veine artérialisée.

- Secteur artériel afférent : il est constitué d’artérioles multiples ayant pour origine des artères à destination méningée (jamais à destination parenchymateuse) plus ou moins à distance du point de shunt ; la participation d’artères controlatérales à la fistule n’est pas rare.
Toutes ces artérioles convergent vers un point de shunt, le nidus.
- Nidus : situé dans l’épaisseur de la dure mère, il est parfois étendu ; il peut être localisé dans la paroi d’un sinus veineux, ou dans tout autre secteur de la dure mère.
- Efférences veineuses : le nidus se draine dans un collecteur veineux unique, artérialisé, soit par l’intermédiaire d’un sinus veineux, soit directement dans une veine corticale leptoméningée, qui peut ensuite, en aval, se diviser en plusieurs branches. Du fait des contraintes hémodynamiques, ces veines peuvent présenter des ectasies plus ou moins volumineuses et plus ou moins complexes (71). La rupture de ces veines est responsable des accidents hémorragiques intracrâniens.

Cette angioarchitecture permet de comprendre que l’occlusion d’une FAVD peut être obtenue soit par un abord artériel nécessitant la fermeture de toutes les artérioles afférentes, soit par la fermeture du collecteur veineux à son origine, mettant en hyperpression temporaire le nidus intradural (donc sans risque de rupture intracrânienne) et aboutissant à une thrombose rétrograde du nidus et des artérioles afférentes (8,13,23,28,34,70,72)