Hémorragies intracérébrales spontanées

, par  Evelyne Emery, Thomas Gaberel , popularité : 3%
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Pronostic

Le taux de mortalité à six mois est compris entre 23 et 58%, et près de la moitié des survivants vont être dépendants (26,40,44). Les taux de récidive sont compris entre 2.1 et 3.7% par patient et par an, risque qui est beaucoup plus élevé lorsque le premier hématome est lobaire (signant une probable angiopathie amyloïde sous jacente) que lorsque sa topographie évoque un hématome hypertensif (2,46).

Perspectives

Les possibilités thérapeutiques dans les HIC sont à l’heure actuelle malheureusement extrêmement limitées. Il est légitime de fonder un certain nombre d’espoirs sur les axes suivants :
- La prévention est essentielle, et repose sur un bon contrôle du principal facteur de risque des HIC, l’HTA et sur le bon usage des médicaments antithrombotiques.
- Limiter l’augmentation de volume de l’hématome au cours des premières heures, en utilisant des agents hémostatiques. Un seul essai a eu lieu à ce jour, utilisant le Facteur VIIa recombinant, qui n’a malheureusement pas permis de mettre en évidence de bénéfice fonctionnel (28). Un nouvel essai est en cours, sélectionnant les patients chez qui un saignement actif est documenté.
- Contrôler les phénomènes secondaires d’œdème cytotoxique. Les chélateurs du fer, comme la deferoxamine, sont prometteurs, de même que certaines molécules anti-oxydantes. Leur efficacité chez l’homme reste à évaluer.
- Etant données la toxicité du sang sur le parenchyme cérébral, une attention toute particulière est portée à diverses techniques de drainage de l’hématome. Exception faite de rares indications, la chirurgie à ciel ouvert ne s’est pas avérée bénéfique. Il est en revanche légitime de penser que le développement de techniques micro-invasives (stéréotaxie ou endoscopie), associées à des agents permettant de lyser le caillot (dont il reste à déterminer la neurotoxicité) constituent un espoir considérable dans la prise en charge des HIC.